Tribune libre 1er avril 2021 – Ralentir, respirer, ressentir.

Ralentir, respirer, ressentir.
– C’est bien joli “l’écologie”, mais par quoi je commence ?!
– “Aide-toi, le ciel t’aidera”
– Bien voyons, c’est trop facile! Mais j’ai jamais appris à m’aider moi-même ! Comment je m’y prends toute seule ?
– Ralentir, Respirer, Ressentir.
– Hum … je ralentis … je respire … ah oui là je commence à ressentir quelque chose en moi, quelque chose en moi de vivant. Qui me dit qu’il est urgent, de ralentir. Que la planète chauffe et que je peux faire quelque chose à mon échelle. Mais quoi ?
– Reformuler
– Tu veux dire que quand ça chauffe je peux choisir aussi de contribuer à ce que ça chauffe encore plus vite et encore plus ? Je ferais partie du système ? Mais alors je peux aussi choisir d’arrêter de contribuer à ce système, ou en tout cas commencer à réduire mon impact ? Cela me détend de penser à ça ! Quand je vois qu’en trois mois de confinement, j’ai arrêté de parcourir 1500 km en voiture pour aller à mon travail, j’ai multiplié par 5 mon temps de présence avec mes enfants que je les vois s’épanouir, j’ai développé ma créativité avec de nouveaux formats dans le management de l’écoute plutôt que du contrôle, j’ai élargi ma conscience du vivant et de sa beauté qui m’entourent, la pureté du ciel sans avion ni pollution, le silence et la qualité de l’air à Versailles sans voiture, j’identifie que j’ai ma place et ma responsabilité dans ce système. Ralentir – Respirer – Ressentir.
– C’est joyeux à présent de constater que j’ai réduit de 50% ma poubelle en compostant mes épluchures, j’ai donc arrêté de brûler mes déchets mouillés ! Mes besoins de sens et de cohérence s’animent d’un coup. Quand je vois les 150 litres de compost déposés par les habitants voisins du jardin partagé chaque samedi, je salue ce geste, solidaire et si simple ! Hâte de voir se transformer les épluchures en “or brun”. Je suis fière de manger les légumes que j’ai en partie désherbés cet été, chez notre maraîcher. J’apprécie les carottes que je découvre en février dans mon assiette ! J’ignorais le temps à déployer en main d’œuvre pour ma botte de carottes… Aujourd’hui j’en mesure la valeur.
Enfin, c’est devenu une évidence pour moi de cultiver cette relation écologique au local pour diminuer mon impact, au bio pour favoriser ma santé, celle de mes enfants, et enfin à l’éthique dans la recherche de la juste contribution, de l’équi-légitimité de nos relations.
Je suis fière de devenir “éco-responsable” de ma vie, choisissant d’autres façons de faire, individuellement, collectivement et au service de la vie, Vivre Versailles Respirable, Désirable, Juste.
Texte de Gaëlle B. (tribune ouverte à des habitant.es qui souhaitent partager leurs aspirations écologiques, citoyennes et humanistes).
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Nos permanences toutes les semaines à la Mairie, les jeudis ou samedi matin sur rdv.
Belle journée
Renaud Anzieu – Marie Pourchot
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