Tribune de novembre-décembre 2023 – Une plus grande diversité politique Yvelinoise représentée au Sénat

Le 24 septembre 2023, comme tous les ans les coureurs et coureuses du Paris-Versailles finissaient l’épreuve dans l’avenue de Paris, face au château de Versailles.

Pendant ce temps, se déroulaient des élections importantes, décisives pour la configuration politique de notre pays. Comme tous les 3 ans, la moitié du Sénat se renouvelait.

Dans les Yvelines, 2 933 Grands électeurs étaient appelés à voter pour élire 6 sénateurs ou sénatrices. Parmi eux, figuraient l’ensemble des conseillers et conseillères municipales de Versailles, ainsi que des citoyens élu.es par le conseil municipal. En plus de nos 2 élu.es au conseil municipal, 2 citoyens de notre mouvance ont pu être élus Grands électeurs en juin 2023. L’élection des 6 sénateurs et sénatrices des Yvelines s’est déroulée, à Satory, le 24 septembre.

Alors que pour la précédente mandature (2017 – 2023) le paysage politique yvelinois était marqué par une certaine homogénéité dans la représentation politique (4 sénateurs et sénatrices les Républicains, 1 sénateur Divers droite, 1 sénateur La République En Marche), nous nous réjouissons de la diversité apparue cette année, avec l’élection de Ghislaine Senée, sénatrice Europe Ecologie Les Verts, jusqu’alors conseillère régionale d’Ile-de-France.

Les 348 parlementaires de cette chambre du Parlement représentent la voix des collectivités, et en particulier celle des communes, puisque les délégués des conseillers municipaux représentent 95 % des Grands Electeurs.

Nous avons l’espoir de voir la protection du vivant et de l’environnement être mieux pris en compte au Sénat.

Texte de Marie

Vivre Versailles-écologie citoyenne – élu.es Marie Pourchot & Moncef Elacheche

marie.pourchot@versailles.fr, moncef.elacheche@versailles.fr, www.vivreversailles.org

Tribune d’octobre 2023 – L’appétit vient en mangeant

Dans le numéro de septembre, la majorité municipale avait fait le choix, bienvenu, de consacrer un dossier de rentrée sur la pause méridienne dans nos écoles avec notamment une focale sur la restauration scolaire. En tant que parent, et comme tant d’autres, ce sujet suscita mon intérêt et j’espérais y trouver des réponses concernant l’état des lieux et la politique menée par la ville à ce sujet.

Car en la matière, la réalité est difficile à saisir puisqu’elle est fondée sur les témoignages de nos enfants et des autres parents ; et les goûts et les couleurs c’est une affaire personnelle. Il reste néanmoins cocasse de constater que lorsque la ville met en avant “une restauration bio, locale et de qualité”, comme c’est le cas sur son site web, était proposé le jour même de la rentrée un sandwich à l’emmental, des chips, du cantal – au cas où le fromage du sandwich n’était pas suffisant – et un fruit. Lorsqu’on apprend qu’un repas coûte 12 euros en moyenne à la collectivité,  il y a de quoi avoir quelques gouttes de sueur, surtout avec les fortes chaleurs des premiers jours de la rentrée…

Fort heureusement, les menus proposés les jours suivants étaient bien plus alléchants et élaborés. Et de l’avis de certains délégués de parents d’élèves qui participent activement aux différentes commissions en lien avec la restauration scolaire et impliquant les différents acteurs, le contenu du dossier reflète assez bien la réalité du terrain. De plus, il y a une intention et des efforts réels de la ville et des équipes municipales pour contribuer à une alimentation de qualité et appréciée des enfants.

Cependant, la prestation de restauration scolaire est  externalisée à une entreprise de restauration collective avec une livraison froide des repas. Ce qui signifie une production en cuisine centrale des plats, loin de Versailles, qui sont réfrigérés puis livrés et préparés dans les écoles. La conséquence de ce type de livraison est une moindre qualité gustative notamment, un approvisionnement en fruits et légumes de qualité aléatoire ou encore une faible incitation pour lutter contre le gaspillage alimentaire du côté du prestataire.

Il existe pourtant des alternatives, comme la production de repas en interne ou l’adoption d’une cuisine de marché où la disponibilité des produits inspire l’élaboration des menus et non l’inverse, comme c’est le cas aujourd’hui. Or cela nécessite de s’affranchir de contraintes spatiales et/ou logistiques qui, aujourd’hui, paraissent insurmontables, à moins d’élaborer un plan pluriannuel pour un projet alimentaire local et durable.

Cette vision de long terme manque à notre ville et notre groupe Vivre Versailles souhaite la cultiver en lançant ici les états généraux de la restauration scolaire sur notre territoire, avec une méthode, inspirée de la convention citoyenne pour le climat. Contactez-nous pour y participer.

Texte de Moncef

Liste Vivre Versailles

élu.es Marie Pourchot & Moncef Elacheche

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Tribune de septembre 2023 – Tri et valorisation des biodéchets à partir du 1er janvier 2024

À partir du 1er janvier 2024, la loi sur le tri et la valorisation des biodéchets entrera en vigueur, marquant une étape importante dans la gestion des déchets et la protection de l’environnement.

Cette nouvelle loi rendra obligatoire le tri sélectif des biodéchets à tous les niveaux de la société et leur transformation en ressources utiles. Les ménages, les entreprises, les restaurants et les institutions publiques devront désormais séparer leurs biodéchets, tels que les restes de cuisine, les déchets alimentaires et les déchets de jardin, des autres types de déchets, dans le but de réduire leur impact environnemental. C’est à la collectivité qu’incombera l’obligation de mettre en place les moyens pour permettre ce tri et cette valorisation.

Au niveau de Versailles Grand Parc, notre communauté d’agglomérations qui regroupe 18 communes (270 000 habitants) et qui a la compétence de la gestion des déchets, la collecte et le traitement des déchets ont été budgétisés à 36M de dépenses pour 2023. Soit la part la plus importante dans le budget de fonctionnement (54%). Il y a donc un enjeu budgétaire fort d’autant que beaucoup reste à faire, notamment en ce qui concerne les déchets alimentaires et restes de cuisine.

Outre l’aspect budgétaire, la quantité des déchets produits interroge sur nos modes de vie puisqu’ils sont en partie le produit de nos gaspillages alimentaires. De plus, la manière dont ils sont gérés aujourd’hui revient à transporter de l’eau sur de grandes distances, les biodéchets étant essentiellement constitués d’eau, avant d’être mis en décharge ou incinérés, ce qui génère de la pollution. Leur tassement par exemple en décharge créé des conditions favorables à leur fermentation libérant ainsi du méthane dans l’atmosphère.

Parmi les moyens de réduire ces dommages, il y a justement la méthanisation qui consiste à récupérer le méthane ainsi produit ou, le compostage qui est le processus naturel de décomposition des déchets organiques en un amendement organique, le compost, riche en nutriments pour nos sols. Il peut être pratiqué individuellement, à l’échelle d’un collectif (en jardin partagé, en pied d’immeuble, en quartier ou en établissement) ou à une échelle industrielle. L’association de l’ensemble de ces modes de pratiques, qui va de concert avec une politique ambitieuse de lutte contre le gaspillage alimentaire et une meilleure gestion de nos espaces verts, est notre meilleure arme pour contribuer à réduire nos déchets, à mieux les gérer et, à remettre de la vie dans nos sols qui ont en tant besoin.

La loi donne une obligation de moyen et non de résultat. C’est donc à nous, habitants et élus, de nous saisir pleinement de ces enjeux pour contribuer à la préservation de nos ressources.

Texte de Moncef
Liste Vivre Versailles
élu.es Marie Pourchot & Moncef Elacheche
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