Tribune 1er mai 2022 – Il est où le problème ?

Il est où le problème ?

« Quand je constate ce qui a été réalisé en termes d’ achats “dits durables”, au nom de la ville de Versailles, sujet que j’ai (un tout petit peu) suivi. Quand je constate ma croyance sur le temps qu’il reste à l’humanité  avant un effondrement soit économique, soit de la biodiversité, soit d’une nouvelle pandémie, soit climatique, soit alimentaire, soit énergétique, soit migratoire, soit autre,
je suis vraiment effaré. »
« La question est de savoir combien de temps il nous reste à pouvoir continuer à vivre dans nos habitudes actuelles.

« Pour ceux qui pensent qu’il nous reste 50 ans ou 100 ans ou plus, pas de raison de changer d’habitudes. Je peux le comprendre. Personnellement je pense que l’effondrement a déjà commencé.
« Et quand je dis cela, je perçois le décalage de mon propos avec le mode de pensée habituel. Car je n’ai pas toujours été écologiste. »
Message de Renaud Anzieu envoyé aux élus de la commission des Appels d’Offres de la commune de Versailles.

Mais qu’est-ce qui nous arrive ? Il est où le problème ?

Qu’est-ce qu’on ne voit pas ?
Qu’est-ce qui nous empêche de voir ? Qu’est-ce qui nous empêche d’admettre la finitude de notre planète ? Qu’est-ce qui nous empêche de changer nos habitudes de nous alimenter, de consommer, de nous déplacer, de travailler, de faire ensemble, de voter, de nous soigner, de communiquer, de vivre ?
Si finalement je choisis de prendre soin, tout simplement, sobrement, délicatement, en lien, en ralentissement, en respiration, en ouverture, en conscience, est-ce que je n’atteindrais pas un état d’abondance et de paix dans ma contribution au vivant ? Tout simplement ?

Dans la conscience que j’emprunte la terre à nos enfants ? Dans la responsabilité que je suis de passage sur la terre qui me nourrit et que j’emprunte aux générations futures ? Dans l’interdépendance avec tous les êtres vivants qui m’entourent, humains et non-humains ?

« La folie, c’est de faire toujours la même chose et de s’attendre à un résultat différent »
Albert Einstein


Alors osons changer ! Osons réduire notre consommation de viande, nos déplacements, nos énergies, osons changer d’activités et soyons ambitieux sur l’objectif d’emprunter moins d’une planète, plutôt que les 2,5 planètes consommées à ce jour telle que la France consomme et utilise en 2022 ?!

Texte co-rédigé par Gaëlle Bétheuil, versaillaise

Liste Vivre Versailles – élu.es Renaud Anzieu & Marie Pourchot

contact@vivreversailles.org – www.vivreversailles.org

Tribune 1er avril 2022 – Les mots sont des fenêtres (ou bien ce sont des murs)

Tiers-lieu, Green, Transition, Ecologie, Démocratie, Réchauffement, Justice sociale, Gouvernance, Permaculture. Les mots sont des fenêtres ou bien des murs. Merci Marshall Rosenberg de me permettre de discerner davantage de conscience sur la valeur et l’impact des mots.

Celui du ** tiers-lieu ** pour commencer: ni un lieu d’habitation, ni un lieu marchand, ni un lieu de travail. Alors quoi ? Un lieu ouvert au public, un commun, qui s’articule avec le vivant, de partage et d’échange. Comme ce fut le cas, à une époque, quand l’hôtel de ville signifiait l’arrivée d’un nouveau monde,  plus émancipé, au regard du déclin du pouvoir seigneurial. Ou comme le fut, aussi, en son temps, le tiers-état.

** Green **, le pantone de couleur verte, visible en surface, qui prend soin en surface, en n’arrêtant pas de puiser les ressources au profit de la high tech et de l’humain qui s’épuise à y croire et à extraire les ressources nécessaires aux composants. Besoin de sens, de cohérence.

** Transition **, en chemin, en mouvement, d’un ancien monde vers un nouveau paradigme, assez vertigineux celui-là. Nouveau récit. Créativité. Vie.

** Ecologie **, tellement au coeur de la crise actuelle, ce virus qui nous rappelle que nous sommes tous reliés et qu’il est urgent de faire autrement! Reliance, interdépendance.

** Démocratie **, waou, celle-ci est en souffrance aussi, et ne demande qu’à se transformer, en démocratie civile, populaire, citoyenne, souveraine, et au service de la vie. Accomplissement.

** Justice sociale **, tellement réclamée par tant d’organisations et de communautés et de pays et de peuples, quand va-t-on décider d’arrêter de contribuer à un système qui déséquilibre cette justice sociale ? Liberté de choix.

** Gouvernance **, gouverner, cela réinterroge sur la question du pouvoir, et si nous transformions le « pouvoir sur » en « pouvoir avec », qu’est-ce que ça nous permettrait de vivre? Souveraineté, empowerment, partage.

** Permaculture **, et si nous devenions des permaculteurs-trices, cela ressemblerait à quoi ? 1 des observateurs – 2 des capteurs d’énergie – 3 des producteurs utiles – 4 des recycleurs – 5 des usagers de services renouvelables – 6 des champions zéro déchets – 7 des créateurs de systèmes durables et résilients – 8 des facilitateurs qui intègrent plutôt que séparent – 9 des maîtres d’oeuvre à petite échelle – 10 des compositeurs en biodiversité – 11 des créateurs de zones fertiles – 12 des accompagnateurs du changement
Et si nous réinventions notre vie, notre ville, notre contribution à la vie ? Cela donnerait quoi ?

Texte de Gaëlle Bétheuil, versaillaise
Liste Vivre Versailles – élu.es Renaud Anzieu & Marie Pourchot
contact@vivreversailles.org –
www.vivreversailles.org