Dans le numéro de septembre, la majorité municipale avait fait le choix, bienvenu, de consacrer un dossier de rentrée sur la pause méridienne dans nos écoles avec notamment une focale sur la restauration scolaire. En tant que parent, et comme tant d’autres, ce sujet suscita mon intérêt et j’espérais y trouver des réponses concernant l’état des lieux et la politique menée par la ville à ce sujet.
Car en la matière, la réalité est difficile à saisir puisqu’elle est fondée sur les témoignages de nos enfants et des autres parents ; et les goûts et les couleurs c’est une affaire personnelle. Il reste néanmoins cocasse de constater que lorsque la ville met en avant “une restauration bio, locale et de qualité”, comme c’est le cas sur son site web, était proposé le jour même de la rentrée un sandwich à l’emmental, des chips, du cantal – au cas où le fromage du sandwich n’était pas suffisant – et un fruit. Lorsqu’on apprend qu’un repas coûte 12 euros en moyenne à la collectivité, il y a de quoi avoir quelques gouttes de sueur, surtout avec les fortes chaleurs des premiers jours de la rentrée…
Fort heureusement, les menus proposés les jours suivants étaient bien plus alléchants et élaborés. Et de l’avis de certains délégués de parents d’élèves qui participent activement aux différentes commissions en lien avec la restauration scolaire et impliquant les différents acteurs, le contenu du dossier reflète assez bien la réalité du terrain. De plus, il y a une intention et des efforts réels de la ville et des équipes municipales pour contribuer à une alimentation de qualité et appréciée des enfants.
Cependant, la prestation de restauration scolaire est externalisée à une entreprise de restauration collective avec une livraison froide des repas. Ce qui signifie une production en cuisine centrale des plats, loin de Versailles, qui sont réfrigérés puis livrés et préparés dans les écoles. La conséquence de ce type de livraison est une moindre qualité gustative notamment, un approvisionnement en fruits et légumes de qualité aléatoire ou encore une faible incitation pour lutter contre le gaspillage alimentaire du côté du prestataire.
Il existe pourtant des alternatives, comme la production de repas en interne ou l’adoption d’une cuisine de marché où la disponibilité des produits inspire l’élaboration des menus et non l’inverse, comme c’est le cas aujourd’hui. Or cela nécessite de s’affranchir de contraintes spatiales et/ou logistiques qui, aujourd’hui, paraissent insurmontables, à moins d’élaborer un plan pluriannuel pour un projet alimentaire local et durable.
Cette vision de long terme manque à notre ville et notre groupe Vivre Versailles souhaite la cultiver en lançant ici les états généraux de la restauration scolaire sur notre territoire, avec une méthode, inspirée de la convention citoyenne pour le climat. Contactez-nous pour y participer.
Texte de Moncef
Liste Vivre Versailles
élu.es Marie Pourchot & Moncef Elacheche
contact@vivreversailles.org