À partir du 1er janvier 2024, la loi sur le tri et la valorisation des biodéchets entrera en vigueur, marquant une étape importante dans la gestion des déchets et la protection de l’environnement.
Cette nouvelle loi rendra obligatoire le tri sélectif des biodéchets à tous les niveaux de la société et leur transformation en ressources utiles. Les ménages, les entreprises, les restaurants et les institutions publiques devront désormais séparer leurs biodéchets, tels que les restes de cuisine, les déchets alimentaires et les déchets de jardin, des autres types de déchets, dans le but de réduire leur impact environnemental. C’est à la collectivité qu’incombera l’obligation de mettre en place les moyens pour permettre ce tri et cette valorisation.
Au niveau de Versailles Grand Parc, notre communauté d’agglomérations qui regroupe 18 communes (270 000 habitants) et qui a la compétence de la gestion des déchets, la collecte et le traitement des déchets ont été budgétisés à 36M€ de dépenses pour 2023. Soit la part la plus importante dans le budget de fonctionnement (54%). Il y a donc un enjeu budgétaire fort d’autant que beaucoup reste à faire, notamment en ce qui concerne les déchets alimentaires et restes de cuisine.
Outre l’aspect budgétaire, la quantité des déchets produits interroge sur nos modes de vie puisqu’ils sont en partie le produit de nos gaspillages alimentaires. De plus, la manière dont ils sont gérés aujourd’hui revient à transporter de l’eau sur de grandes distances, les biodéchets étant essentiellement constitués d’eau, avant d’être mis en décharge ou incinérés, ce qui génère de la pollution. Leur tassement par exemple en décharge créé des conditions favorables à leur fermentation libérant ainsi du méthane dans l’atmosphère.
Parmi les moyens de réduire ces dommages, il y a justement la méthanisation qui consiste à récupérer le méthane ainsi produit ou, le compostage qui est le processus naturel de décomposition des déchets organiques en un amendement organique, le compost, riche en nutriments pour nos sols. Il peut être pratiqué individuellement, à l’échelle d’un collectif (en jardin partagé, en pied d’immeuble, en quartier ou en établissement) ou à une échelle industrielle. L’association de l’ensemble de ces modes de pratiques, qui va de concert avec une politique ambitieuse de lutte contre le gaspillage alimentaire et une meilleure gestion de nos espaces verts, est notre meilleure arme pour contribuer à réduire nos déchets, à mieux les gérer et, à remettre de la vie dans nos sols qui ont en tant besoin.
La loi donne une obligation de moyen et non de résultat. C’est donc à nous, habitants et élus, de nous saisir pleinement de ces enjeux pour contribuer à la préservation de nos ressources.
Texte de Moncef
Liste Vivre Versailles
élu.es Marie Pourchot & Moncef Elacheche
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