En écoutant les présentations des rapports sur le développement durable par les équipes du maire, pour Versailles lors du dernier conseil municipal et, celui pour l’intercommunalité lors du conseil communautaire qui s’est tenu une semaine plus tard, je me dis que la transition écologique qu’on nous annonce tant n’aura pas lieu.
Peut-être que nous ne comprenons pas ce mot de la même manière. Ce que je constate en tout cas, c’est moins un phénomène de transition que d’accumulation.
Prenons l’exemple de la mobilité. Pour convaincre les usagers à basculer vers la mobilité douce, des subventions ont été accordées. Or parmi les bénéficiaires, combien se sont débarrassés de leur(s) voiture(s) contre un vélo ? Ce que j’observe en tout cas, c’est la constance avec laquelle l’espace public et les places de stationnement continuent à être saturés par l’automobile.
Nous sommes en train d’ajouter des vélos électriques à la voiture. Alors que rien qu’à Versailles, des milliers de vélos dorment déjà dans des caves et les locaux à vélos, et ils ne demandent qu’à reprendre vie.
Par ailleurs, en matière de développement durable, s’il y a un sujet qui est souvent occulté, et les rapports mentionnés au début ne dérogent pas à cette règle, c’est bien celui de la sobriété numérique.
Pourtant les usages et la pollution qui y sont associés sont en forte croissance. La pollution numérique représenterait jusqu’à 2,5% des émissions de CO2 totale selon l‘ADEME, soit l’équivalent du trafic aérien au-dessus du sol français. Cette part pourrait doubler d’ici 2035. Sans parler du phénomène de dépendance créé par les smartphones chez les jeunes et les moins jeunes.
Face à cet enjeu du numérique, j’espère que l’équipe municipale présentera dans ses futurs rapports sa stratégie visant à réduire l’empreinte environnementale liée au numérique et à prévoir les mesures nécessaires pour les atteindre.
Cela permettrait notamment de mettre de la conscience dans la mise en service d’outils et services d’information dont le développement n’est pas toujours justifié car ils viendraient là aussi s’ajouter à une information qui est déjà disponible sous une autre forme (papier par exemple).
Dans une société d’excès, il me paraît sain de ne pas contribuer à alimenter la croissance matérielle, par de l’argent public de surcroît. Bien au contraire, face à la surconsommation et au gaspillage, la véritable transition, celle qui nous permettra de préserver nos ressources, passera immanquablement par la sobriété.
Texte de Moncef
Liste Vivre Versailles
élu.es Marie Pourchot & Moncef Elacheche
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