Tribune de janvier 2023 – L’augmentation des coûts de l’énergie, une tendance de long-terme

L’année 2022 aura été marquée par une crise énergétique réinterrogeant nos modes de déplacement et de chauffage. Les termes de sobriété et d’efficacité énergétique, défendus depuis longtemps par les élus prenant au sérieux le dérèglement climatique, sont enfin apparus sur le devant de la scène.

Avec la perspective d’un retour progressif à la situation énergétique d’avant la guerre en Ukraine, on pourrait être tenté de refermer cette parenthèse de sobriété pour revenir aux anciennes pratiques.

Pourtant, à moyen-terme, le coût de l’énergie est amené à augmenter. La diminution de stocks d’énergie fossile, le coût très élevé de la maintenance de notre parc de réacteurs nucléaires vieillissant, les investissements nécessaires au développement des énergies renouvelables, tout cela rend notre coût actuel de l’énergie artificiellement bas par rapport à son coût réel.

Il est primordial d’entrer de manière permanente dans une démarche d’efficacité et de sobriété, en utilisant les transports en commun, la marche à pied ou le vélo, dès que possible. En ville, en particulier à Versailles, tout cela est possible et préserve notre santé en limitant l’émission de polluants des véhicules, et en permettant une activité physique régulière d’autant plus nécessaire face à la sédentarité de plus en plus présente dans nos modes de vie. Lorsqu’on doit utiliser sa voiture, une conduite souple permet d’économiser du carburant, en changeant de vitesse en fonction de son allure pour éviter les sur-régimes, en conduisant sur l’autoroute à 110 km/h au lieu de 130 km/h (ce qui représente une économie de carburant de 25 %).

Les aides financières du gouvernement pour limiter l’impact de la hausse des prix des carburants et de l’énergie (bouclier tarifaire) sont bienvenues pour aider les particuliers, en particulier les plus modestes, à absorber la hausse du coût de l’énergie. Cependant, la hausse du coût de l’énergie, en-dehors de la crise ukrainienne, risque d’être une dynamique de long-terme pour laquelle le gouvernement ne pourra pas toujours amortir l’impact.

Il revient donc à chacun de nous, dans la limite de nos moyens, de s’interroger lors de chaque consommation d’énergie, sur la possibilité de réduire l’intensité de la consommation, et de se renseigner sur les possibilités existantes : passage au vélo, voire au vélo à assistance électrique, réduction de la température de consigne dans le logement, compléter avec d’autres sources de chaleur (pulls chauds, bouillottes), et étudier la possibilité d’améliorer le confort thermique du logement par certains travaux.

De nombreuses aides financières existent pour cela, et peuvent aider les particuliers à amorcer le changement (passage au vélo électrique, rénovation énergétique des logements…).

Groupe Vivre Versailles-écologie citoyenne – élu.es Marie Pourchot & Moncef Elacheche

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